
Les microplastiques : une pollution invisible mais omniprésente
Les microplastiques, ces particules de plastique de moins de 5 mm, sont devenus un symbole alarmant de la pollution moderne. Invisibles à l’œil nu, ils sont pourtant présents partout : dans nos rivières, nos sols, notre air… et même dans notre corps.
D'où viennent les microplastiques ?
On distingue deux types de microplastiques :
Les microplastiques secondaires, issus de la dégradation de déchets plastiques plus gros ou de l’usure d’objets en plastique au cours de leur utilisation (textiles synthétiques, pneus, peintures…).
Les microplastiques primaires, directement intégrés à certains produits de consommation (cosmétiques, produits industriels, etc.).
Les sources les plus importantes de microplastiques secondaires sont aujourd’hui bien identifiées : les fibres textiles libérées lors du lavage des vêtements synthétiques, les particules issues de l’usure des pneus, ou encore les résidus de peintures (notamment sur les bâtiments, les véhicules ou les routes). Ces microparticules finissent par rejoindre les cours d’eau, puis les océans, alimentant une pollution diffuse et persistante.
Une contamination généralisée de l’environnement… et du corps humain
Les microplastiques ne se limitent pas aux milieux aquatiques. Ils contaminent tous les compartiments de l’environnement : air, eau, sol. Pire encore, des études ont démontré leur présence dans le sang, les reins, et même le placenta humain.
Selon les dernières estimations, chaque personne ingérerait en moyenne 5 grammes de plastique par semaine, soit l’équivalent du poids d’une carte bancaire. Cette contamination provient en grande partie de la consommation d’eau en bouteille, mais aussi de l’inhalation d’air pollué.
Une campagne de prélèvements inédite dans le Chinonais
En 2023, le CPIE Touraine-Val de Loire a lancé une campagne de prélèvements participatifs dans plusieurs cours d’eau du Chinonais et de ses environs (Loire, Vienne, Indre, Négron, Veude, Manse). Les habitants ont été associés à cette initiative, avec 12 échantillons collectés au printemps puis 12 autres en été, sur les mêmes points de mesure.
Les résultats sont sans appel : tous les échantillons contenaient des microfibres synthétiques, et 83 % d’entre eux présentaient également des microparticules de plastique, avec des concentrations allant de 0,026 à 1,46 microplastique par mètre cube. Ces chiffres confirment une pollution généralisée des cours d’eau du territoire.
Plus d’information : https://www.cpievaldeloire.org/a-la-recherche-des-microplastiques/
CONTACT
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📧Agatha WAJRACK
Chargée de mission transition écologique, CPIE Touraine-Val de Loire